Pour bien choisir son psychologue, il est nécessaire de bien comprendre à quoi correspond chaque appellation. Ci-dessous, un petit lexique pour éclairer votre choix.

Un psychiatre, est un médecin spécialisé en psychiatrie. Il peut prescrire des médicaments et est remboursé par la sécurité sociale. Il peut aussi proposer une psychothérapie, bien souvent psychanalytique. D’une manière générale, les psychiatres, de moins en moins nombreux en libéral, sont fortement sollicités. Il est parfois difficile d’obtenir un rendez-vous et les séances sont généralement assez courtes. On va fréquemment les voir pour un diagnostic ou des pathologies psychiatriques lourdes.

Le psychologue clinicien est titulaire d’un Master en psychologie clinique (BAC + 5). Il a suivi un parcours universitaire spécialisé comprenant des aspects théoriques et pratiques, au travers de divers stages notamment. Ce titre est protégé. Le titre de psychologue clinicien peut également être obtenu en suivant un cursus universitaire de 5 ans en psychologie (Master), toutes disciplines confondues, et réaliser par la suite 500 heures de stage pratique auprès de patients. Dans ce cas, nous parlons d’équivalence, et aucune distinction n’est à faire dès la validation du titre par un jury.

Le « neuropsychologue » est un psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie. Il a le même cursus universitaire qu’un autre psychologue clinicien, avec une spécialité supplémentaire. Il étudie les perturbations cognitives, comportementales, émotionnelles et les troubles de la personnalité provoqués par des lésions ou dysfonctionnements cérébraux. Ces perturbations peuvent, par exemple, survenir suite à un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou à une pathologie neuro-dégénérative. Le neuropsychologue a donc les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour la réalisation de bilan neuropsychologique. Voir aussi l’Organisation Française des Psychologues spécialisés en Neuropsychologie et l’Association Québécoise des Neuropsychologues pour approfondir cette définition.

Les psychanalystes quant à eux, ne disposent pas d’un diplôme d’Etat mais doivent théoriquement, sans obligation légale néanmoins, remplir trois conditions pour poser leur plaque : avoir eux-mêmes été analysés, avoir été formés à la théorie analytique et être supervisés dans leur pratique psychanalyste. De nombreux psychanalystes sont également psychologue clinicien – origine de l’amalgame fréquemment fait entre un psychologue et un psychanalyste – ou psychiatre. Lorsque l’on fait une « analyse », l’on s’engage généralement dans un processus de plusieurs années. Il  s’agit d’une introspection personnelle que ce professionnel va accompagner.

Quant au titre de psychothérapeute, longtemps resté sans protection légale, l’est désormais depuis 2012. Ce titre peut actuellement s’obtenir après avoir validé une formation théorique en psychopathologie (400 heures) et pratique (5 mois de stage minimum) dans des services agréés ; il est ensuite délivré par une école ou université, agréée également. Le psychiatre et le psychologue clinicien sont tous deux psychothérapeute de part leur parcours ; le médecin ayant une autre spécialité et le psychanalyste peuvent obtenir le titre en bénéficiant de certaines dispenses. Tout psychothérapeute est inscrit au Registre National des Psychothérapeutes.

Enfin, le psychopraticien, une appellation récente. L’exercice de la psychothérapie demeure libre à condition de ne pas utiliser le titre de « psychothérapeute » si les conditions légales ne sont pas remplies. Ainsi, suite au décret d’application de la loi relative à l’usage du titre de psychothérapeute, l’ensemble des fédérations et des syndicats représentatifs de la profession se sont entendus pour définir un nouveau titre : « psychopraticien », éventuellement assorti d’un qualificatif (« psychopraticien certifié » ou « psychopraticien relationnel »). C’est donc le nouveau nom de métier dédié aux ex-psychothérapeutes qui ne rentrent pas dans le cadre défini par la nouvelle loi. Ce titre de « psychopraticien » n’est donc pas protégé par la loi mais garantit tout de même une formation complète en psychothérapie, conforme aux normes européennes.

Le registre ADELI : Enregistrement des professionnels de santé

Le registre ADELI (Automatisation DEs LIstes) est un système d’information national sur les professionnels de santé réglementés par le code de la santé publique et le code de l’action sociale et des familles. L’enregistrement au répertoire ADELI se fait auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et concerne tous les praticiens salariés ou libéraux. Les professionnels doivent présenter leurs diplômes, certificats, titres ou autorisations originaux pour que l’enregistrement soit validé par l’ARS après une vérification rigoureuse. Lorsque l’enregistrement est validé, un numéro ADELI est attribué aux professionnels et leur sert de numéro de référence. Les psychologues, psychothérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, médecins, et bien d’autres, ont l’obligation légale de s’enregistrer auprès de l’ARS pour attester leur niveau d’étude et les compétences nécessaires à l’exercice de leur fonction. Le numéro ADELI est donc la garantie de s’adresser à un professionnel « certifié ».